L'ADJUDANT-CHEF DANIEL NERVET

parrain du peloton du lieutenant JULIN

Insigne du RICM

Ordre du jour lu par le chef de bataillon Pascal Nojac, commandant le RICM par suppléance

à l'occasion de la présentation au drapeau et de la remise des fourragères au peloton de jeunes marsouins du lieutenant Julin, le vendredi 27 juillet 2012

Daniel Nervet

Jeunes marsouins

Vous l’avez compris, le drapeau auquel vous venez d’être présentés symbolise le lien entre générations qui unit tous ceux qui ont servi sous ses plis.

En répondant immédiatement à notre appel, l’adjudant-chef Nervet, votre parrain, vous montre que l’engagement, la camaraderie et l’esprit de corps sont des valeurs qui s’expriment au-delà des années et des générations.

L’adjudant-chef Nervet, c’était vous il y a quelques années et c’est, je l’espère, vous dans plusieurs années.

Engagé en 1972, au titre de l’École de l’Arme Blindée Cavalerie, il est promu brigadier le 1er avril 1973 et brigadier-chef le 1er juin 1973. Nommé maréchal-des-logis le 1er octobre 1973, il est affecté au RICM à Vannes et intégré dans les Troupes de Marine le même jour. Muté au 6e RIAOM au Tchad le 3 avril 1975, il revient au RICM en décembre de la même année.

Le 1er février 1977, il est nommé sergent-chef. Il enchaîne successivement trois opérations extérieures en une année, la première au Gabon en qualité d’adjoint du peloton AML, les deux suivantes au Tchad, comme chef de patrouille AML, au sein de l’opération Tacaud. Son courage et son ardeur au combat lors d’une attaque rebelle ainsi que la précision de ses tirs lui valent d’être cité par le général commandant l’opération Tacaud en 1978. Lors de sa deuxième mission, en 1979, il se fait à nouveau remarquer pour son courage et reçoit un témoignage de satisfaction. En mai 1980, il est affecté au RIMaP à Nouméa pour un séjour de deux ans. Le 31 décembre 1980, il est admis dans le corps des sous-officiers de carrière. Le 30 août 1982, il retrouve le RICM et sa ville de Vannes.

Le 1er janvier 1983, il est nommé au grade d’adjudant et le 17 janvier suivant, il est désigné pour une mission en Centrafrique au sein des EFAO puis il effectue une mission de deux mois au Liban, en tant que chef de peloton AML. Là encore, son sang froid remarquable lui permet de faire échouer l’infiltration de groupes hostiles aux abords de son poste et pour son action le chef d’état-major des armées le cite à l’ordre de la brigade. Muté au Zaïre au titre de l’assistance militaire technique d’août 1984 à août 1986, il est affecté à son retour au RICM. Il retrouve la République Centrafricaine en novembre pour une mission de 4 mois, cette fois comme chef de peloton ERC. Au cours de cette mission, il participe à l’entrée en premier sur le théâtre tchadien lors du déclenchement de l’opération Épervier. Son efficacité et son professionnalisme lui valent un témoignage de satisfaction du commandant des éléments français au Tchad.

Le 1er octobre 1988, il est nommé adjudant-chef. Le 14 juillet 1990, il est affecté au 5e RIAOM à Djibouti pour un séjour de deux ans mais, victime de la lâcheté terroriste, il est rapatrié sanitaire en octobre 1990. Il reprend le service en septembre 1991 à nouveau au RICM en qualité de maître de tir et chef du secrétariat du BOI avant de prendre le bureau sécurité du régiment en 1994. En septembre 1997, il retrouve l’Afrique une dernière fois pour deux années au 43e BIMa, en Côte d’Ivoire. Affecté au 1er RIMa à son retour de séjour, il achève sa carrière le 7 août 2000.

L’adjudant-chef Nervet est titulaire de la Médaille Militaire, est chevalier de l’Ordre national du mérite, est titulaire de la croix de la Valeur Militaire avec deux citations, de la médaille d’outre-mer avec agrafes Tchad et Liban, de la médaille de bronze de la défense nationale.

Marsouins des peloton Julin et de Lanlay inspirez-vous de votre parrain, suivez son exemple, il a offert ses services pour vous.

A travers lui, c’est vous qui héritez d’une partie de l’histoire du Régiment.

L’adjudant-chef Nervet fait partie de son passé, nous en sommes tous le présent, vous, jeunes marsouins en êtes l’avenir.


Daniel Nervet remet la triple fourragère à un jeune marsouin