LE CHEF DE BATAILLON (H) ALAIN HÉNAFF

parrain du peloton Brûlez

Insigne du RICM

Biographie lue en voix off avant l'arrivée du colonel Etienne du Peyroux, commandant le RICM, et du chef de bataillon (H) Alain Hénaff

à l'occasion de la présentation au drapeau et de la remise des fourragères du peloton du lieutenant Marc Brûlez, le mercredi 3 septembre 2014

Cba (H) Alain Hénaff

Jeunes engagés du Peloton Brûlez, aujourd’hui, votre parrain le chef de bataillon Hénaff est présent à vos côtés, car comme vous, sa carrière exemplaire a commencé ici au RICM, il y a 47 ans.

Il s’engage au régiment en 1967 en devançant l’appel et rejoint le 4e escadron. Il suit une formation de radiotélégraphiste. Promu caporal-chef en mars 1968, il achève son premier contrat en août de la même année et retrouve alors pour quelque temps le monde civil.

Cependant, ayant conservé le goût de l’action, il se réengage en 1970 au 7e RIMa de Fréjus et rejoint la compagnie d'instruction des transmissions. Quelques mois plus tard, il sort major du CT1 radio de l’Ecole des Transmissions d'Agen.

En 1971, il est affecté au 6e RIAOM pour son premier séjour au Tchad. Il y est nommé sergent et sert notamment au sein de la compagnie parachutiste du régiment comme sous-officier Transmissions. Après deux années dans ce pays, il est cité à l’ordre du régiment pour une période de plus de 300 jours d’opérations et une centaine d'heures d'héliportages.

Il revient en métropole en 1973, est promu sergent-chef en juillet 1974 et achève sa formation technique de sous-officier. Dès juin 1975, il repart en séjour à Djibouti au sein du 5e RIAOM. A son retour, en 1977, il retrouve le RICM et sert au 2e puis au 1er escadron. Avec le régiment, entre mars 1978 et décembre 1979, il participe trois fois à l’opération TACAUD au Tchad. En décembre 1978, engagé avec l’escadron Delort, il est cité à l’ordre de la division alors qu’il vient d’être promu adjudant quelques mois plus tôt. En 1980, le 33e RIMa l’accueille en Martinique pour un troisième séjour.

En 1982, il décide de donner une nouvelle orientation à sa carrière et réussit brillamment le concours des officiers d’active des écoles d’armes.

Nommé sous-lieutenant en 1983, à l'issue du stage d'application, il débute sa carrière d’officier à l’Ecole d’application des Transmissions de Montargis comme chef de brigade et chef de peloton d'élèves-officiers de réserve puis prend le commandement de la section des moyens d'instruction de la 12e CTD. Il est promu lieutenant en 1984. Entre 1986 et 1988, il effectue son quatrième séjour outre-mer au 43e BIMa, en Côte d’Ivoire, comme officier des transmissions. Capitaine en 1988, il retrouve le sol français au sein du 1er RIMa d’Angoulême à la tête du 12e escadron, dans lequel tous les jeunes appelés des unités du grand Sud-Ouest sont regroupés pour suivre les formations élémentaires. A l’issue de trois années de temps de commandement, le capitaine Hénaff est affecté à l'état-major de forces armées en Guyane. En 1993, il sert de nouveau à l’Ecole d’application des Transmissions, à Montargis puis à Rennes, où, jusqu'en 1996, il se consacre à la formation des futurs commandants d'unité. Après avoir obtenu le diplôme militaire supérieur, il part pour son dernier séjour au Tchad, cette terre qu’il connaît si bien, pour y tenir le rôle de conseiller technique auprès du directeur des transmissions de l’armée tchadienne. Promu chef de bataillon en 1997, il quitte le service actif en mai 1998.

Son désir de servir ne s’arrête pas là pour autant. Depuis 2001 et jusqu’à cette année, il sert dans la réserve opérationnelle.

Le chef de bataillon Hénaff est notamment chevalier de la Légion d’Honneur, Officier de l’Ordre national du Mérite et décoré de la Croix de la Valeur militaire.


Ordre du jour n°3 lu par le colonel Etienne du Peyroux, commandant le RICM

à l'occasion de la présentation au drapeau et de la remise des fourragères du peloton du lieutenant Marc Brûlez, le mercredi 3 septembre 2014

Jeunes marsouins du peloton Brûlez

Après une période d’instruction dense et variée vous arrivez ce matin au terme de votre formation initiale. Vous avez pu y apprendre les rudiments de la vie de soldat et forger votre caractère. Cette formation restera gravée dans vos mémoires puisqu’elle demeurera celle de vos premiers pas sous l’uniforme.

Vous allez désormais intégrer pleinement les rangs du Régiment d’infanterie-Chars de Marine. Comme en témoigne la présence de vos familles, cet instant revêt une importance particulière dans votre jeune carrière. Moment solennel, il traduit la détermination de votre engagement au service de votre pays car, comme vos anciens vous aurez à cœur de donner le meilleur et serez engagés dans de multiples missions opérationnelles. Désormais, la France comptera sur vous.

Sous les yeux de votre parrain, le CBA Henaff, qui était à votre place il y a maintenant 47 ans, vous allez, dans quelques instant, voir défiler devant vos yeux le drapeau de votre régiment et recevoir ces trois fourragères qui symbolisent le patrimoine commun que tous les marsouins du RICM arborent avec fierté mais surtout avec humilité.

Le drapeau du RICM, dont les plis s’ornent des plus glorieuses batailles du siècle, est l’emblème le plus décoré de l’armée française. En bientôt cent ans de sa jeune existence, il s’est illustré sur tous les théâtres d’opération. Au prix du sang de 19000 des siens, le RICM a bâti une légende. Prenant sa source sur la Marne, à Verdun et sur tous les champs de bataille de la grande guerre, l’épopée s’est poursuivie au Maroc puis lors des combats de la libération. Dans les rizières d’Indochine ou les djebels algériens le RICM a toujours été aux avant-postes. Plus récemment ce fut le Tchad, le Liban, l’ex-Yougoslavie, le Rwanda, la Côte d’Ivoire et l’Afghanistan. Enfin le Mali et la Centrafrique où certains de vos camarades sont engagés en ce moment même. Symbole visible du sacrifice et de l’engagement de nos anciens, la triple fourragère que vous pourrez arborer fièrement dans quelques instants marquera votre appartenance à un régiment à nul autre pareil.

Cette histoire hors du commun est notre héritage et nous impose plus de devoirs que de droits. Dites-vous que chaque marsouin du régiment est un frère d’armes sur lequel vous pouvez compter et qui doit, en retour, pouvoir compter sur vous. Pour développer cette confiance mutuelle, il vous faut continuer à travailler et à apprendre votre métier. C’est ce que vous ferez dans les prochains mois, dans les spécialités que vous êtes appelés à exercer au sein de votre peloton. Ayez sans cesse la volonté de vouloir être meilleurs et regardez vos anciens avec l’envie de les rejoindre et de les dépasser. Soyez habités par le désir de servir, le goût de l’effort et la soif de vaincre.

Alors que cette cérémonie se tient lorsque le régiment commémore les combats de Bazeilles, bataille emblématique des Troupes de Marine, je vous exhorte ainsi que tous les marsouins du régiment à suivre les pas des combattants de la division bleue. Puisse le « souffle de Bazeilles » emplir nos poitrines et nous aider chaque jour à cultiver ensemble les vertus qui font la force des soldats de Marine : j’ai nommé le sens du sacrifice, l’esprit de camaraderie et d’ouverture, le professionnalisme et la rigueur.

Peloton Brûlez, Marsouins du RICM, vous qui aspirez à devenir des soldats d’élite de la nation française, voici le Drapeau du Régiment d’infanterie-Chars de Marine, votre Drapeau.


Le cba Hénaff (H) remet ses fourragères au marsouin Gemon, major de la FGI