Texte du lieutenant Maxence de Leusse, chef du 4e peloton - Photos : 3e escadron
Après plusieurs semaines d’incertitude, c’est finalement au 5e RIAOM, à Djibouti, que le flambeau du 3e escadron du RICM a été transmis.
La cérémonie s’est déroulée le 23 juillet, en début de soirée, par une chaleur habituelle sous le khamsin ardent. Un ancien, ayant servi en Indochine au RICM, en Algérie et dans les groupements nomades autonomes à Djibouti, l’adjudant-chef Capulli, était présent, nous rappelant l’importance des liens que nous entretenons avec le passé.
Les chants des pelotons résonnent, ces derniers se mettent en placent. Face aux troupes, le capitaine Sébastien Botheron attend. Le dernier garde à vous retentit, l’escadron est présenté une dernière fois au chef de corps. Puis comme un adieu, le capitaine a passé son escadron en revue. Le fanion s’est mis en place et le capitaine Bigot l’a reçu prenant, par ce symbole, le commandement des Coqs de guerre. Instant grave, solennel où les deux capitaines se sont croisés sous la lumière tamisée de deux projecteurs. Le capitaine Botheron est parti.
C’est naturellement que l’ancien officier adjoint, arrivé à l’escadron au mois de février, a pris son commandement. La cérémonie s’est clôturée par un défilé et, instant poignant pour tous les anciens coqs, Bello a résonné sur la terre djiboutienne repris en cœur par l’escadron.
Au cours de cette passation de commandement, le sergent Morcrette, du 4e peloton, s’est vu remettre ses galons de sergent-chef de la part du chef de corps.
Puis l’escadron et ses invités se sont retrouvés autour d’un coquetel. Le capitaine Bigot a retracé les 2 années de son prédécesseur à la tête de ses marsouins le décrivant très proche d’eux, toujours à l’écoute, les commandant avec cœur. Il a évoqué les familles de l’escadron, leur travail de l’ombre, elles qui étaient les grandes absentes de cette soirée. Puis, au moment de faire le bilan sur ses deux années passées, le capitaine Botheron s’est attaché à remercier tous ceux avec qui il avait travaillé, les évoquant par un surnom qui, à lui seul, décrivait la relation qu’ils avaient entretenue.
Le capitaine n’est pas parti les mains vides, il a reçu le fanion du 3 supporté par un volet pilote d’AMX 10 RC, ainsi qu’un fusil Gras. Puis, l’adjudant-chef Wilfried Martin du Theil lui a remis une collection des principaux insignes du RICM soulignant ainsi son attachement à l’histoire de son régiment.
Les marsouins ont chanté, la soirée a été longue. Une page de l’histoire du 3 s’est tournée, une autre s’est ouverte : le « fluide » du RICM, si cher au commandant Rougier, se transmet !