Lundi 23 octobre

Les Anciens sont venus du sud, de l'est, de l'ouest, du centre (colonel Arzel et Bonhomme) et de Paris. Notre délégué pour la Lorraine, Albert Karius a rameuté les anciens de la Lorraine avec un succès certain. Ils étaient 17 : Bastian, Beaulieu, Birck, Diefenthal, Douvinet, Georges, Kannengiesser, Karius, Kraus, Legeron, Morquet, Muller, Paulus, colonel Schmit, Thiriet, Tonoli, Urbanija, Weisskop.

Le lundi 23 octobre, les parisiens et quelques camarades du sud (colonels Fievet et de Jessey, mr et mme Bailleau, Monteiro, Delahaye, Pré, Campana, mme Kerbellec, mme Maillard, mr et mme Gadeyne, Rousset, Le Lorrain, colonel Muracciole, Arnulf, médecin général et mme Goasguen, mr et mme Betti, mr et mme de Génis et le général Collignon) se retrouvent à la gare de l'Est, pour prendre le car. Nous étions 23, car quelques défections de dernière heure et pour raisons de santé, on fait chuter notre effectif. Le général Pol, notre grand ancien a fait partie de ceux-là mais tout va bien maintenant.

Le sud était bien représenté par le colonel Muracciole, Arnulf, Riner, Betti, de Genis, Mammuccini, Meunier et le médecin général Goasguen.

Nous ont rejoint sur place : le général Delort, Cretin, Giroud, le colonel et mme Arzel, Bonhomme, Collard, mr et mme de Jonquières, Dufieux, mme Pistolet, Salé et Wilmet.

Installation à l'hôtel du Tigre et à l'hôtel Les colombes, puis ayant le temps, nous partons voir le fort de jour.

C'est impressionnant et nous n'avons pas de mal à imaginer l'épreuve morale et physique de nos grands anciens. Retour à l'hôtel et regroupement au Tigre. Nous retrouvons le Père Dehan, ancien aumônier du RICM, qui a accepté de quitter sa paroisse d'Obernai, pour célébrer la messe dans le Fort et partons ensuite vers le mess du 1-2 Rch qui nous accueille avec beaucoup de camaraderie, pour un dîner au plateau avant que nous ne rejoignions l'Ossuaire.

Nous y retrouvons les 3 classes d'un collège de Cognac, emmenées par mr Vidal, cousin de notre camarade Massiaud, qui n'a pu venir. La météo nous est favorable et nous pouvons partir, encadrés par les torches portées par quelques marsouins et les jeunes élèves. Notre marche silencieuse, rythmée par le tambour de la musique de la 9e BLBMa, nous amène au Fort de Douaumont et fait monter en nous l'émotion. Le fort éclairé nous apparait soudain au sortir de la forêt.

Le dispositif se met en place pour notre prise d'armes intime, à laquelle se sont heureusement joints les grands anciens de la promotion de Saint-Cyr Marne et Verdun qui souhaitaient déposer une gerbe dans une ambiance recueillie. Je dis heureusement, car nos gerbes sont restées dans notre bus qui est loin derrière nous ! Le Président lit un texte bref, dépôt de gerbes, sonnerie aux Morts et minute de silence ponctuent cette cérémonie nocturne.

Nous entrons ensuite dans le Fort pour notre messe qui sera dite dans la pièce où sont enterrés prés de 800 allemands, tués par l'explosion d'un dépôt de munitions. Rapprochement qui matérialise bien la marche en avant de l'Europe ainsi que notre sentiment chrétien de pardon. Le père Dehan officie avec recueillement et sait nous dire dans sa belle homélie, les mots qui touchent nos cœurs.

C'est ensuite la visite du fort en 2 groupes, puis vient le temps de songer à aller se coucher car demain, le réveil est de bonne heure.

Mardi 24 octobre 2006

Dès 8 heures, le petit-déjeuner est pris d'assaut. Nous retrouvons le général Lang, président de la FNAOM – venu de Paris – qui a tenu à se joindre à notre cérémonie. La météo ne nous fait pas de cadeau et la matinée s'annonce très pluvieuse et ce sera le cas ! Notre car nous emmène vers le Mémorial, où chacun, à son rythme, regarde les témoignages de cette bataille titanesque, avant de rejoindre la salle de conférence où les élèves de la classe de 4e DEPRO du collège Saint-Jean-de-Glorieux, nous présentent un montage vidéo qu'ils ont réalisé, à l'initiative des anciens coloniaux de Verdun, sur la vie d'un tirailleur sénégalais, qui a pris part à la reprise du Fort. Remarquable travail de ces jeunes que nous projetterons lors de notre congrès national.

Mais l'heure de la prise d'armes approche et il nous faut quitter notre abri pour aller affronter les éléments déchaînés. Nous en avons vu d'autres et nous retrouvons le Régiment et la musique de la 9e BLBMa déjà en place. Les autorités civiles : le sous-préfet, le maire de Verdun, madame le maire de Douaumont, le maire de Fleury-sous-Douaumont, un conseiller général arrivent et à 11 heures la prise d'armes aux ordres du colonel Garnier, commandant le RICM commence. Salut au Drapeau, lecture du rappel de cette bataille par le Président, dépôt de gerbes, sonnerie aux Morts se succèdent sous les rafales de vent et les averses. Monteiro sera ensuite décoré par le général Delort de la Croix du Combattant volontaire, puis le défilé aura lieu devant l'Ossuaire, tandis que la météo se fait plus clémente.

Nous filons ensuite vers la mairie de Verdun où nous sommes reçus, toujours avec la même gentillesse, par monsieur Lux, le maire de Verdun.

Nous revenons ensuite vers le mess du 1-2 Rch, qui a mis les petits plats dans les grands pour nous offrir un excellent déjeuner.

Avant de passer à table, le général Collignon remet la médaille du RICM à Albert Tonoli, Roger Paulus, Georges Diefenthal et à notre porte drapeau national Jean-Pierre PRE.

Les tables regroupent Anciens, marsouins du Régiment et jeunes élèves de Cognac. Les conversations vont bon train. La gastronomie aidant, les langues se délient et l'ambiance est chaude. Malheureusement tout a une fin et le moment est venu de chanter un vibrant Hymne de l'Infanterie de marine, celui que nos grands Anciens aimaient chanter pour se donner du courage dans les moments difficiles.

Chacun repart vers son domicile, mais la virée n'est pas terminée pour les occupants du car qui vont faire le détour par Bazeilles.

Nous rejoignons l'hôtel du port, niché dans la nature pour un dîner sympathique et sécher nos vêtements un peu mouillés le matin.

Mercredi 25 octobre 2006

Le matin, nous retrouvons nos camarades des Ardennes, emmenés par le général Dugeon, à la Maison de la Dernière Cartouche, pour une visite pleine d'émotion. La restauration est bien faite et le musée a un caractère pédagogique très marqué. Le tableau de la Dernière Cartouche, restauré lui aussi, est de retour.

Puis c'est le moment de recueillement à l'Ossuaire, lieu à l'atmosphère particulièrement prenante.

Nous allons ensuite déposer une gerbe au monument de l'Infanterie de Marine, en présence du maire de Bazeilles, monsieur Sulfourt. Tout cela se déroule avec un ciel clément, qui nous change heureusement des trombes d'eau de Douaumont.

Nous rejoignons enfin, la maison d'accueil des Anciens coloniaux des Ardennes, dans laquelle ils ont plaisir à recevoir leurs camarades de passage. Leurs épouses ont même préparé un buffet qui réchauffe les cœurs et les estomacs. Merci à eux et à elles.

Vient quand même le moment de nous séparer pour reprendre le chemin de la capitale. Le car a vu quelques solides "siesteurs ", contents de leur périple et surtout de ces 3 jours passés ensemble, jours qui permettent de mieux se connaître et de mélanger les générations.

... et au nom de Dieu, vive le Coloniale et le RICM... !!!