Texte du général Jean-Gabriel Collignon
photos Alain Hénaff / Jean-Pierre Goutorbe (pour l'Hôtel de Ville)
La météo n'était pas des plus favorables, mais les Anciens qui le pouvaient sont venus nombreux pour participer à notre 76ème congrès.
Vendredi 6 février 2009
Notre premier lieu de retrouvailles, c'est l'Hôtel de Ville de Paris. Tandis que le Chef de Corps et le Président étaient reçus par madame Vieu-Charrier, l'adjointe du Maire en charge du Monde Combattant, notre camarade Campana, le nouveau Trésorier national, nous donnait les cartes d'accès à la salle Bertrand dans laquelle a lieu la réception. A 17 heures, madame Vieu-Charrier accompagnée du général Collignon, rejoignait la salle et faisait un tour préalable pour commencer à faire connaissance avec quelques Anciens. Puis venait le moment des discours. Notre hôte confessait sa méconnaissance du monde militaire mais son désir d'apprendre. Elle avait d'ailleurs déjà fait connaissance avec l'Histoire du RICM et s'avouait impressionnée par tous ses titres de gloire.
Elle remettait ensuite la médaille de la ville de Paris à un certain nombre d'Anciens qui se dévouent sans compter pour la juste cause de l'association.
Hénaff et Cornet n'ayant pu être présents, la médaille leur sera remise par leur Président de section.
Puis le président pris la parole pour expliquer à madame Vieu-Charrier qui nous étions et ce à quoi nous étions attachés.
Ce fut alors le moment de prendre le pot toujours aussi magnifique et qui fait le bonheur des participants. Cela permet au Président d'accompagner madame Vieu-Charrier pour achever de lui présenter les Anciens : le col Murraciole, Champème, Meunier, le col Fiévet, le général d'Argent, Froehly, Chiron, le col Vester et bien d'autres qui me pardonneront de ne pas les citer. Pendant ce temps, nous avons eu la bonne surprise de voir arriver madame Christienne, qui est devenue le conseiller Défense du Maire mais ne nous a pas oubliés. Elle a pu retrouver des têtes connues.
Nous regagnons ensuite chacun nos pénates, tout en sachant que réunis autour de Vester, un petit groupe va déguster une tête de veau du côté de Vincennes. Mais c'est une autre histoire !
Samedi 7 février 2009
Réunion des administrateurs
Les administrateurs se retrouvent à 11 heures dans la salle de réunion de l'escadron de la Base de soutien de l'Ecole Militaire pour préparer l'Assemblée Générale de l'après-midi. Nous serons 20 sur 31. Le Président fait le tour des questions inscrites à l'ordre du jour. Les cotisations resteront inchangées; notre réunion quinquennale se fera à Seppois (68580); les délégués départementaux se voient doter d'une mission plus précise; la relance des mairies sera faite pour être sûrs que nos jeunes camarades morts en OPEX soient bien inscrits sur les monuments aux Morts, car certaines qui ont déjà été contactées, font la sourde oreille.
Assemblée générale
Nous allons prendre au self quelque force avant de nous retrouver pour l'assemblée générale. Un moment de panique car Campana qui est responsable de la clé est introuvable et la porte de l'amphi Louis est fermée. En fait, il est à l'intérieur et pour entrer il suffit de pousser la porte avec énergie. Les camarades qui n'ont pas déjeuné au self nous rejoignent et nous pouvons commencer à 14 h comme prévu.
Nous avons le plaisir d'accueillir le général Duval qui est toujours fidèle. Par contre, le général Pol ne sera pas là; son état de santé ne lui permettant pas d'affronter le froid qui règne dehors.
Nous commençons par rendre hommage à nos morts de l'année et ils sont toujours trop nombreux. Pendant la minute de silence, il est loisible à chacun de revoir le visage de tel ou tel, jeune ou moins jeune. Mais ils faisaient partie de notre famille.
C'est ensuite le rapport moral du Président.
Les trois grands événements de l'année :
se sont ajoutés à ces 3 événements :
Quitus est donné au Président
Chancellerie
Le crû 2008 a été bon puisque ont été promus :
... nous espérons que le crû 2009 sera aussi bon.
Les directives
C'est un bien grand mot pour vous recommander en particulier aux plus anciens, de vous rapprocher de l'amicale coloniale proche de votre domicile pour au moins fêter Bazeilles avec eux. La FNAOM est tout à fait d'accord pour que votre carte du RICM vous serve de cotisation.
Le bilan financier
Campana nous présente les comptes avec l'aide de l'ordinateur que le national vient d'acquérir. Tout le monde peut constater que le suivi est fait avec rigueur et que nous sommes en progression. C'est la raison pour laquelle le Président, qui souhaite voir les anciens coloniaux que nous sommes participer à la célébration de Bazeilles, prend la décision de payer le transport pour Fréjus d'un adhérent par section au plein tarif de le SNCF en seconde, sous réserve de passer par son Président de Section.
Quitus est donné au Trésorier
Elections
Sont à renouveler : Férant(1S)- Fiévet(1S) - Giroud(6S) - Golfier(3S) - Meunier(7S) - Micaelli(7S) - Péron(3S) - Pezet(1S) - Taillard(3S) et Pietrazewski(1S); tous se représentent sauf le dernier nommé car trop pris par ailleurs, il ne participe plus aux activités. Faisant partie du bureau national, le Président décide de ne pas renouveler son mandat. La 1ère section présente Dartinet pour le remplacer.
Tous sont élus ou réélus à l'unanimité.
Faute de questions, l'AG est terminée et Campana nous présente un montage sur les engins blindés du RICM de la campagne de France à nos jours. C'est très intéressant mais il en manque. Avis aux détenteurs de photos rares comme celle de l'AMM 20 aménagée brièvement pour recevoir un mortier de 120mm !!!
Nous attendons, dans un aimable brouhaha, le colonel Labuze, qui doit venir nous entretenir du devenir du régiment. Les nouvelles sont bonnes puisque l'Escadron d'Eclairage et d'Investigation de la Brigade doit venir renforcer les effectifs. De plus, les perspectives de départ en OPEX sont bonnes pour le 2e semestre 2009 : l'ECL et un escadron avec le Colonel Labuze en Côte d'Ivoire. Actuellement, il y a un escadron au Sénégal et un autre en Côte d'Ivoire.
Il n'y aura plus qu'un seul escadron de réserve. De plus, une étude est en cours pour - peut-être - recréer un centre d'instruction à l'échelon de la Brigade. Vieux fantasme des technocrates qui rêvent de gagner quelques effectifs au détriment de la cohésion des corps de troupes. A cela s'ajoute, l'arrivée de l'EM de la 9ème BLBIMa à Poitiers. Le recrutement est bon et le Régiment reste le Corps d'exception que nous connaissons.
Le moment est venu de partager notre pot habituel, afin de prendre quelque force avant d'aller affronter la météo pas très encourageante qui nous attend sous l'Arc de Triomphe. La salle est bruyante, les coupes se remplissent et se vident, les conversations s'animent car cela fait 2 heures que l'on est condamné au silence. Le général Duval est très entouré.
Ravivage de la Flamme
Nous nous rendons ensuite à l'Arc de Triomphe où nous retrouvons la Musique Principale de l'Armée de Terre. Mais nous avons le temps de giberner sur les Champs Elysées - nous sommes très en avance - en attendant la prise en mains par les commissaires du Comité de la Flamme. Cette année, nous serons associés à l'Epaulette et aux Fils des Tués, morts pour la France. Il fait un peu frisquet mais les bons mots aidants, nous supportons l'attente dans la bonne humeur.
Ça y est ! Il faut prendre les dispositions préparatoires au défilé et nous remontons le petit morceau des Champs, derrière les drapeaux avant d'être accueillis pas le général Combette, Président du Comité de la Flamme. C'est le Général de Corps d'Armée Bruno Clément-Bollée, ancien commandant d'escadron au régiment et actuellement commandant de la Région Terre Sud-Ouest qui a bien voulu accepter de présider notre cérémonie.
Nous retrouvons le général Gérard, commandant l'EMSOME, ainsi que le général Lang, président de la FNAOM, qui nous font l'amitié de leur présence. Les autorités sont nombreuses et chacun a du mal à trouver sa place. Le général (2S) Lasnier-Lachaise représente le Maire de Paris. Il fait froid et nos manteaux se supportent sans peine.
Honneurs au Drapeau du RICM, dépôt de gerbes, ravivage de la Flamme, minute de silence puis salut aux porte-drapeaux et serrements de mains pour les personnes qui sont au 1er rang. Les Anciens du Régiment ont su se faire la place qui convenait, pendant que l'ami Hénaff mitraillait avec ardeur pour avoir les photos qui accompagnent ce texte.
Dimanche 8 février
Messe aux Invalides
Les anciens arrivent en petits groupes, en voiture ou en métro et sont contents de se retrouver dans cette Cour d'Honneur qui, cette année, n'est pas occupée par des voitures. Les anciens Chefs de Corps au nombre de neuf (général Duval - général Collignon - colonel Lagane - général de Zuchowicz - général Sartre - colonel Sandahl - général Rives - général Artur - colonel Destremau) se regroupent en attendant que l'abbé Genouville aumônier du RICM, ne vienne, le moment venu, nous faire entrer. Le général Clément-Bollée arrive et nous avons un peu plus de temps pour bavarder avec lui. Il est manifestement content de se retrouver au sein du RICM. Le général Delort et le général de Stabenrath qui représente le ministre sont aussi présents. Quelques officiers et sous-officiers d'active sont également présents. La famille du RICM se retrouve avec plaisir. Notre messe est toujours belle dans cette magnifique cathédrale Saint-Louis des Invalides. Le chapelain vient nous dire un mot de bienvenue mais par suite d'une opération à la gorge, il ne peut pas beaucoup parler et laisse donc le père Genouville officier seul. Et la sonnerie aux Morts qui fait résonner les voutes de la chapelle, à la fin de la messe, nous fait toujours frissonner.
La prise d'Armes
A la sortie, nous nous mettons en place pour la prise d'Armes. Cette année, pas de musique, un seul peloton du régiment (il y a beaucoup de monde dehors, à Vigipirate à Paris, entre autres). Mais le drapeau est là, c'est l'essentiel. Tout le monde est en place, les anciens Chef de Corps, en ligne derrière le général Clément-Bollée. Après les Honneurs au Drapeau, arrive le moment de la présentation du Drapeau. Le colonel Labuze a décidé que la présentation serait lue par des acteurs des périodes concernées, se réservant d'ouvrir et fermer le discours. Moment amusant, Champème qui intervient pour la période 43-45, a décidé qu'il dirait un mot de reconnaissance à son chef de peloton, le Lieutenant Duval. Un peu de fantaisie ne nuit pas !
Puis vient le moment de la remise des décorations. Trois Médailles Militaire et trois "Ordre National du Mérite". Bravo aux Anciens qui sont venus de loin pour se faire décorer devant le drapeau de leur Régiment.
La cérémonie se termine et beaucoup reste sur place pour parler, se donner des nouvelles, surtout lorsque l'ancien ne vient pas au déjeuner.
Le déjeuner
Nous sommes 160 et quelques pour ce déjeuner à l'Ecole Militaire, dans la rotonde Gabriel. En arrivant moment de panique; il n'y a pratiquement pas de places assises. Des ordres incomplets avaient omis de préciser que nous serions assis. Heureusement, les serveurs présents ont su redresser la barre sans attendre.
Pendant ce temps, le Président pouvait remettre médailles du RICM et Mérite colonial.
Il manquait notre ami Hazet qui a reçu le Mérite Colonial à l'échelon exceptionnel. Nous trouverons bien un moyen de le lui remettre un de ces jours.
Les compliments étant faits, le pot étant pris, chacun ayant pu se trouver une place à table, le déjeuner pouvait commencer. Il était agréable de voir quelques familles venues entourer les récipiendaires à savoir Barthélémy - Moïsio - Bergia et Apiou. Le colonel Arzel, ancien capitaine de Barthélémy avait trouvé naturellement une place à sa table.
Et puis, un peu plus loin, il y avait la table où se trouvait les anciens du peloton Duval avec leur lieutenant : Champème - Meunier et le col Muracciole. Bref, les amitiés nouées au fil des séjours au régiment se renouaient. C'est le but de notre rassemblement parisien. Gérard Roussel a retrouvé Albert Got. Ils ne s'étaient pas vus depuis plus de 20 ans !!!
Le buffet, formule moins solennelle et surtout moins onéreuse, est plus conviviale. Si vous trouvez que ce n'est pas satisfaisant n'hésitez pas à le faire savoir au Président. Mais, il était visible que cela permettait aux uns et aux autres de passer de l'un à l'autre et de voir ainsi davantage de monde. Affaire à suivre !
Il a bien fallu envisager de se quitter car il y a des trains à prendre ou des trajets en voiture un peu long. Donc le moment était venu de chanter l'Hymne de l'Infanterie de Marine et de se dire à l'année prochaine.