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Titre-page : les citations obtenues par le RICM

En 1918, à l'issue de quatre années de combats meurtriers et d'immenses sacrifices pour vaincre l'ennemi, le RICM était devenu le corps le plus décoré de l'Armée française. Quels que furent les combats auxquels il participa ensuite, il maintint au plus haut niveau cette réputation de régiment d'élite qu'il cultive aujourd'hui encore.

En attestent les 18 citations à l'ordre de l'Armée attribuées au RICM au cours de sa déjà longue existence. Le confirment également les 25 citations collectives obtenues par ses unités subordonnées (bataillons, groupements, compagnies, escadrons...), dont 11 à l'ordre de l'Armée.

Remerciements chaleureux à notre camarade l'adjudant-chef Philippe Sagard, ancien chef du 4e peloton blindé du 3e escadron, qui s'est chargé de la collecte et de l'exploitation des documents nécessaires à la réalisation de cette page et de la vérification de celle-ci.

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Guerre de 1914-1918

1ère citation

Le Général commandant la 2e Armée

cite à l'Ordre de l'Armée

le RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIAL DU MAROC

Ordre général n°295 du 12 janvier 1915

Sous le commandement du lieutenant-colonel Larroque, le Régiment a mené, dans les journées des 17, 18 et 21 décembre 1914, de nombreuses attaques. Il s'y est conduit de la façon la plus glorieuse sans s'occuper de ses pertes.

Signé : de Castelnau

2e citation

Le Général commandant la 2e Armée

cite à l'Ordre de l'Armée

le RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIAL DU MAROC

Ordre général n°356 du 25 août 1916

Sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel Régnier, a conquis pied à pied, puis dans un magnifique assaut, les deux tiers d'un village ruiné très important pour la défense, où l'ennemi était formidablement retranché. Un pâté de maisons restait encore aux mains des Allemands, le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc qui devait être relevé a spontanément demandé à rester sur le terrain jusqu'à ce qu'il eût achevé son oeuvre. A complété brillamment la conquête du village dans la nuit suivante. A remarquablement organisé la défense des ruines du village dont la conquête a été intégralement maintenue.

Signé : Nivelle

3e citation

LÉGION D'HONNEUR

Décret du 13 novembre 1916

Le 24 octobre 1916, renforcé du 43e Bataillon Sénégalais et de deux compagnies Somalis, a enlevé d'un admirable élan les premières tranchées allemandes, a progressé ensuite sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Régnier, brisant successivement les résistances de l'ennemi sur une profondeur de 2 kilomètres. A inscrit une page glorieuse à son histoire en s'emparant d'un élan irrésistible du fort de Douaumont et conservant sa conquête malgré les contre-attaques répétées de l'ennemi.

J.O. du 16 novembre 1916

4e citation

Le Général commandant la 2e Armée

cite à l'Ordre de l'Armée

le RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIAL DU MAROC

Ordre général n°497 du 2 août 1917

Le 15 décembre 1916, sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Régnier qui, blessé la veille, avait refusé de se laisser évacuer, a, d'un seul et irrésistible élan, enfoncé les lignes ennemies sur une profondeur de 2 kilomètres, enlevant successivement plusieurs tranchées, deux ouvrages et un village fortifiés, capturant 815 prisonniers dont 20 officiers et prenant ou détruisant 16 canons, 10 canons de tranchées, 23 mitrailleuses et un nombreux matériel de guerre.

Signé : Guillaumat

5e citation

Le Général commandant la 6e Armée

cite à l'Ordre de l'Armée

le RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIAL DU MAROC

Ordre général n°529 du 13 novembre 1917

Régiment d'élite, sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Debailleul a, le 23 octobre 1917, par une manoeuvre audacieuse, difficile et remarquablement exécutée, encerclé et enlevé de haute lutte les carrières de Bohery. S'est emparé ensuite des lignes de tranchées du Chemin des Dames que la Garde prussienne avait l'ordre de défendre à tout prix, puis progressant encore sous un feu violent d'artillerie et de mitrailleuses sur une profondeur de plus de 2 kilomètres et demi, malgré des pertes sensibles, a atteint avec un entrain admirable, tous les objectifs, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes, capturant 950 prisonniers dont 14 officiers, 10 canons, dont 8 de gros calibre, et un nombreux matériel de guerre.

Signé : Maistre

6e citation

Le Général commandant la 3e Armée

cite à l'Ordre de l'Armée

le RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIAL DU MAROC

Ordre général n°409 du 15 mai 1918

Régiment d'élite comptant parmi les meilleurs de l'Armée Française. Le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc, sous le commandement du lieutenant-colonel Modat, vient d'ajouter une nouvelle page à sa brillante histoire militaire en enrayant la ruée ennemie sur une partie du front d'une importance capitale; en particulier le 30 mars 1918 a effectué une contre-attaque audacieuse, magnifiquement réussie, qui a permis de rétablir le front, faisant subir des pertes énormes à l'ennemi, amenant la capture de 785 prisonniers, de 50 mitrailleuses et de plus de 1.000 fusils.

Signé : Humbert

7e citation

Le Général commandant la 10e Armée

cite à l'Ordre de l'Armée

le RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIAL DU MAROC

Ordre général n°342 du 22 septembre 1918

Splendide Régiment dont la valeur et l'entrain sont légendaires. Les 18, 19 et 20 juillet 1918, le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc, sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Modat, est parti à l'assaut avec une fougue irrésistible, refoulant l'ennemi sur une profondeur de plus de 7 kilomètres, malgré la résistance acharnée, et lui capturant 825 prisonniers dont 19 officiers, 24 canons, 120 mitrailleuses et un nombreux matériel.

Signé : Mangin

8e citation

Le Général commandant la 10e Armée

cite à l'Ordre de l'Armée

le RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIAL DU MAROC

Ordre général n°347 du 12 octobre 1918

Régiment d'une bravoure légendaire qu'anime un esprit offensif hors pair. Sous les ordres du lieutenant-colonel Modat, vient de se distinguer au cours des combats des 20, 21, 22, 23 août 1918, en enlevant dans un magnifique assaut, la zone de résistance ennemie qui lui était assignée, puis par une manoeuvre audacieuse, brillamment exécutée, a occupé le village constituant son premier objectif, et s'y est maintenu en flèche à 2 kilomètres du restant de la ligne. Continuant sa progression opiniâtre pendant l'après-midi et les deux journées suivantes, a conquis deux villages et plusieurs bois fortement défendus. A ainsi réalisé une avance totale de 14 kilomètres, faisant 1.037 prisonniers, dont 24 officiers et capturant 20 canons, 8 minenwerfers et 76 mitrailleuses.

Signé : Mangin

9e citation

Le Général commandant la 4e Armée

cite à l'Ordre de l'Armée

le RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIAL DU MAROC

Ordre général n°1.445 du 10 novembre 1918

Au cours d'une progression victorieuse marquée par quatre jours de combats acharnés, le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc, sous le commandement du lieutenant-colonel Modat, a encore surpassé ses précédents exploits. Chargé le 26 septembre 1918 de la conquête de la Butte du Mesnil et du plateau de Gratreuil, le Régiment a successivement engagé, sous les ordres du commandant Dorey, du capitaine Alexandre et du commandant Marcaire, ses trois bataillons qui, manoeuvrant avec une extrême vigueur, ont progressé sans trêve, tenant tête aux contre-attaques furieuses de l'ennemi, lui infligeant de lourdes pertes et le repoussant au-delà du village de Vieux, à plus de 11 kilomètres de la base de départ. A capturé, au cours de cette avance, 934 prisonniers dont 27 officiers, 31 canons, 19 minenwerfers et 189 mitrailleuses.

Signé : Gouraud

10e citation

Le Général commandant la 4e Armée

cite à l'Ordre de l'Armée

le RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIAL DU MAROC

Ordre général n°1.557 du 29 décembre 1918

Chargé d'emporter une position redoutable, barrant les défilés de l'Argonne, qui jusque-là avait résisté aux assauts répétés de nos troupes, le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc sous les ordres du lieutenant-colonel Modat, s'est porté à l'attaque le 22 octobre 1918. Malgré un terrain extrêmement difficile et bourré de mitrailleuses, et en dépit de la défense acharnée d'un ennemi résolu, disputant le terrain pied à pied, a réussi à progresser par une série de manoeuvres habilement conçues et exécutées avec une maîtrise incomparable. S'est emparé de l'objectif qui lui était fixé, au prix de pertes relativement minimes, faisant 210 prisonniers dont 9 officiers et capturant 50 mitrailleuses et 2 canons de tranchée.

Signé : Gouraud

Le Général commandant la 152e Division

cite à l'Ordre de la Division

la Compagnie de mitrailleuses du RICM

Ordre général n°1 du 17 mai 1915

La compagnie de mitrailleuses du Régiment sous le commandement du capitaine Marquizat. Au cours des combats du 26 au 30 avril a fait preuve des plus belles qualités de calme et de courage. A puissamment contribué par ses feux à l'arrêt des mouvements de l'ennemi.

Signé : Joppé

Le Général commandant la 152e Division

cite à l'Ordre de la Division

le Groupe de Brancardiers du RICM

Ordre général n°1 du 17 mai 1915

Le groupe des Brancardiers. Dans tous les combats où le Régiment a été engagé, a assuré avec un dévouement inlassable et un courage exceptionnel le relèvement des blessés jusqu'au contact des lignes allemandes sans se laisser impressionner par la perte de ceux du groupe qui tombèrent mortellement frappés.

Signé : Joppé

Le Général commandant le Xe Corps d'Armée

cite à l'Ordre du Corps d'Armée

le 1er Bataillon du RICM

Ordre général n°279 du 5 juillet 1917

Le 1er Bataillon du RICM sous le commandement du commandant Croll, le 6 mai 1917, a soutenu l'attaque d'un régiment déjà engagé, a enlevé d'assaut une position importante battue de tous côtés et opiniâtrement défendue. S'y est accroché trois jours envers et contre tous les obstacles et ne l'a quittée qu'après en avoir assuré la possession définitive.

Signé : Maud'huy

Le Général commandant le Xe Corps d'Armée

cite à l'Ordre de l'Armée

le 2e Bataillon du RICM

Ordre général n°456 du 27 août 1918

Le 20 août 1918, le bataillon Fillaudeau du RICM qui tient la tête du Régiment a pour mission d'attaquer les position allemandes en avant de la Ferme des Loges et de pousser jusqu'à l'Ailette par Lombray, Gizaucourt. Arrêté par de violents feux de mitrailleuses, il néglige systématiquement le village, devant lequel il ne laisse qu'une demi-section, le déborde par la droite et la gauche, et se glisse par les ravins et les tranchées pour arriver coûte que coûte à son objectif qui est Gizaucourt. Les deux compagnies de tête conduites par le capitaine Quillet et le sous-lieutenant Letondal, complètement isolées, triomphent de toutes les résistances : une batterie tire à courte distance sur les éléments de gauche, une poignée de braves conduite par le sergent Fabre se précipite sur les servants qui sont tous tués ou faits prisonniers. Le village entièrement tourné tombe entre nos mains. Nous y faisons plusieurs centaines de prisonniers. Le bataillon continue sa marche et atteint son objectif.

L'habile manoeuvre de cette avant-garde et son souci constant de marcher droit sur l'objectif en débordant les résistances locales, la volonté de tous de triompher des obstacles rencontrés ont permis au régiment de remplir complètement sa mission et grandement contribué au repli général de l'ennemi.

Signé : Mangin

Campagne du Maroc 1925-1932

Le Maréchal de France Lyautey

Commissaire Résident Général de France au Maroc, commandant en chef

cite à l'Ordre des Troupes d'occupation du Maroc

le 3e Bataillon du RICM

Ordre général n°582 du 27 août 1925

Sous le commandement du Chef de Bataillon de Saint-Julien, chef énergique, brave et d'un remarquable esprit de décision, le 3e Bataillon du RICM s'est distingué dans tous les engagements qui ont eu lieu sur le Haut-Ouergha depuis le début des opérations et notamment aux combats des Ouled Bou Soltane, le 7 mai, et d'Amzez le 13 mai, où il contribua par son irrésistible élan à enlever de fortes positions après des sacrifices sanglants et malgré la résistance acharnée d'un ennemi mordant et tenace.

A contribué ensuite dans la plus large mesure à maintenir intactes les positions de Taounat et de Bab Taza contre les assauts répétés de l'adversaire prenant chaque fois la supériorité morale sur lui et l'amenant finalement à cesser ses attaques.

Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre des TOE avec palme.

Signé : Lyautey

Le Général de Division Hure

Commandant Supérieur des Troupes du Maroc

cite à l'Ordre de l'Armée

le Groupe Franc du RICM

Ordre général n°28 du 20 juillet 1932

Groupe Franc animé du plus beau sentiment du devoir qui soutient vaillamment la réputation du beau régiment auquel il appartient. Voyant le feu pour la première fois, électrisé par son chef, le lieutenant Virolet, qui sut faire passer sa flamme et son ardeur dans le coeur de tous ses hommes, le Groupe Franc a déployé une ténacité et une bravoure qui le classent au rang des éléments les plus aguerris.

Le 13 février, au combat du Taldount, chargé de tenir une dernière position pour permettre le repli du détachement dont il faisait partie a rempli sa mission sans faiblir jusqu'au corps à corps, ne quittant le terrain que sur l'ordre de son chef à l'heure fixée. A subi en quelques instants des pertes sévères qui n'ont pas atteint son moral et a su conserver, jusqu'à la fin du combat, la plus fière attitude.

Signé : Hure

Guerre 1939-1945

11e citation

Le Président du Gouvernement Provisoire de la République Française

Chef des Armées

cite à l'Ordre de l'Armée

le RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIAL DU MAROC

Décision n°361

Régiment de Reconnaissance de la 9e DIC aux ordres du lieutenant-colonel Le Puloch, instructeur et animateur remarquable. S'est distingué au moment du débarquement en France, en imposant le 28 août 1944 la reddition de la presqu'île fortifiée de Saint-Mandrier, dernier épisode de la chute de Toulon. A contribué en septembre, dans la boucle du Doubs, à assurer la couverture des avances de la crête de Lomont. Le 17 novembre, après la rupture par la Division du dispositif ennemi dans la région de Hérimoncourt-Clay, s'est engouffré, dès le soir, dans la brêche faite et de nuit, malgré mines et barricades défendues, a entamé une exploitation qui devait le conduire jusqu'au Rhin et aux lisières de Mulhouse. A enlevé de vive force le 18 au matin Delle, point de passage essentiel, y faisant 300 prisonniers. Poursuivant sans arrêt, a franchi la Largue à Seppois rentrant ainsi le premier en Alsace et s'emparant de deux canons de 88, d'un nombreux matériel et de plus de 100 prisonniers dont 15 officiers. Continuant sa mission a poussé, sans désemparer, jusqu'au Rhin qu'il a atteint le 19 au matin à Kembs, entamant ensuite le débordement de Mulhouse par le nord-est et atteignant Battenhein. Malgré l'infériorité de ses moyens, a assumé enfin la couverture d'une partie du dispositif en s'engageant sans restriction, les 20 et 21 à Suarce et le 24 à l'île Napoléon et à Hamcheim contre une infanterie mordante disposant de chars lourds. A ainsi clos une chevauchée qui demeurera dans l'histoire de cette campagne et renoué splendidement avec les traditions glorieuses du Régiment d'Infanterie Coloniale de la Grande Guerre.

JORF du 4 mars 1945

12e citation

Le Président du Gouvernement Provisoire de la République Française

Chef des Armées

cite à l'Ordre de l'Armée

le RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIAL DU MAROC

Décision n°1.106 du 4 septembre 1945

Magnifique unité de combat qui, sous le commandement du lieutenant-colonel Le Puloch, vient de donner à nouveau une preuve éclatante de sa valeur dans la conquête du Pays de Bade et de la Forêt Noire. Les 4 et 5 avril 1945, a pris pied au prix de durs combats dans la bretelle fortifiée au sud de Karlsruhe, a débouché le 12 de cette position et, après s'être emparé de Oos et Desinzheim a opéré à Bande-baden la jonction avec le groupe blindé qui descendait de la montagne.

Dès le 13 a poussé opiniâtrement sur Khel arrachant au cours de la journée village après village aux détachements retardateurs. Le 14, par une habile manoeuvre de revers a fait tomber d'un coup les puissantes défenses de Freistet et Memprechtshoffen ouvrant ainsi la route de Khel, où le premier le 15 avril au matin, il fait flotter nos couleurs.

Du 16 au 21 avril, chargé de détruire la frange montagneuse au sud de Lahr, s'est élancé hardiment en pleine forêt, par des sentiers de chèvres et à travers bois, surprenant l'ennemi sans cesse sur ses arrières à Schuttertal, Sweighausen, Maldeurch, Niederwinden. A pris ainsi après de laborieuses marches et d'âpres combats une part prépondérante à la conquête de Fribourg.

Le 23 avril, un seul de ses détachements s'infiltrant à travers le massif s'est emparé de Neustadt par surprise capturant 2 canons et faisant 260 prisonniers.

En vingt jours d'une campagne menée de jour et de nuit, sans trêve ni repos pour l'adversaire, le plus souvent à travers un terrain coupé d'abattis et truffé de canons pack, le RICM a perdu sept de ses chars et le sixième de son effectif, a tué plus de six cents hommes, a fait plus de deux mille cinq cents prisonniers et a capturé ou détruit soixante canons de tous calibres.

JORF du 2 décembre 1945

Le Général commandant la 1ère Armée

cite à l'Ordre de l'Armée

le Groupe d'Escadrons Portés du RICM

Décision n°1.022 du 10 juillet 1945

Unité de combat ardente et manoeuvrière qui, sous le commandement du capitaine Sartout, secondé par le lieutenant Routhier, a été depuis le mois d'octobre 1944, l'élément déterminant des succès du RICM.

Recruté à l'origine dans le maquis du Lomont, lancé dans la bataille de Mulhouse après 6 semaines d'instruction, le GEP a affirmé dès ses premières armes sa volonté farouche de vaincre et de détruire un adversaire détesté. La prise de Seppois, la défense de Suarce et la couverture est de Mulhouse, au pont de l'île Napoléon, à Habsheim et au pont du petit Landau (19 au 23/11/44), ont associé dans les mêmes succès, pelotons portés et pelotons de reconnaissance et scellé une entière confiance réciproque.

Engagé à nouveau dans la bataille de Colmar, les escadrons portés s'emparent de Munchouse en franchissant de nuit, malgré une forte résistance ennemie le canal du Rhône au Rhin.

Dans la conquête du Pays de Bade et de Wurtemberg, du 4 au 24 avril 1945, les escadrons portés ont été engagés sans trêve au profit des détachements de reconnaissance. Knielingen, Morsch, Ettlingen, Memprechtshoffen, Neustadt sont autant d'âpres et sanglantes victoires à inscrire aux fanions des escadrons portés.

Nouveaux venus au RICM, les escadrons portés y ont conquis la première place par leur bravoure et leur irrésistible allant. Ils ont arraché de haute lutte l'estime et l'admiration de leurs camarades de la reconnaissance.

De novembre 1944 à avril 1945, pour un effectif moyen de 310, les pertes au combat des escadrons portés ont été de 204, dont 8 officiers.

Signé : X

Guerre d'Indochine

13e citation

Le Président du Conseil des Ministres

cite à l'Ordre de l'Armée

pour services de guerre exceptionnels

le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc

Décision du 4 mars 1948

Régiment de reconnaissance de la 9e Division d'Infanterie Coloniale, le Régiment Colonial du Maroc débarque à Saïgon le 4 novembre 1945, et, dès son arrivée, engage ses escadrons à pied dans les actions de nettoyage de la banlieue de Saïgon.

Lancé le 20 janvier 1946 sur l'axe de Bien-Hoa, Dalat, Phan-Rang, Nha-Trang il surprend et écrase les résistances adverses avant qu'aient pu jouer les dispositifs de destruction. En cinq jours de combat couvrant 400 km, il libère Dalat, Phan-Rang, Phan-Thiet, Khanh-Hoa débloque la garnison de Nha-Trang et soude à la Cochinchine le Sud Annam et le Plateau de Darlac.

Transporté au Tonkin en mars 1946, ses escadrons prennent une part prépondérante au dégagement de Haïphong en neutralisant le 19 novembre l'attaque par surprise du Viet-Minh, en s'emparant le 21 novembre du point d'appui fortifié du théâtre municipal, le 25 novembre du Blockhaus de la Garde Indigène et en rétablissant le 27 novembre la liaison avec les parachutistes au terrain d'aviation de Cat-Bi.

Au Tonkin, en Annam et au Cambodge, lors de la réoccupation des provinces rétrocédées, employés sans relâche à la pacification et à la protection des itinéraires, les escadrons mécaniques comme les escadrons portés du Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc, héritiers des plus hautes traditions militaires coloniales et fidèles à leur renom, ont su, après des combats toujours victorieux, gagner la confiance des populations indochinoises confiées à leur protection.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec palme.

JORF du 14 mars 1948

14e citation

Le Président du Conseil des Ministres

cite à l'Ordre de l'Armée

le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc

Décision du 9 juin 1948

Splendide Régiment, riche des plus belles traditions coloniales et des exploits des campagnes de France et d'Allemagne, s'est affirmé depuis son débarquement en Indochine, une des plus belles unités du Corps expéditionnaire.

Appelé à combattre sur tous les théâtres d'opérations en Cochinchine, au Tonkin, en Sud Annam, a su remplir avec éclat les lourdes missions qui lui étaient confiées. Seule unité blindée de la 9e Division d'Infanterie Coloniale s'est toujours battue à ses côtés, magnifique d'endurance et d'esprit combatif se dépensant sans compter pour répondre à tous les appels.

A peine débarqué le 4 novembre 1945, le RICM participe au dégagement de Saïgon, Dalat, puis à la libération de Nha-Trang et du Sud-Annam.

En décembre 1946, ses éléments contribuent puissamment à faire avorter la tentative rebelle sur Haïphong.

Regroupé en mai 1947, en Indochine du Nord, renforcé d'éléments venus du Bataillon porté et du RCCC il mène à bien l'oeuvre de pacification d'un vaste territoire autour de Haïphong.

Engagé dans la campagne d'automne au Tonkin sous l'ardente impulsion du chef de Bataillon Deysson, le RICM lancé à la conquête de la Haute Région s'empare successivement de Nguyen-Sinh, Ngan-Son, Na-Fac, Phu-Tong-Hoa. Une fois de plus il donne la preuve de sa valeur prenant sur l'ennemi un butin considérable et lui infligeant des pertes sévères.

Ultérieurement chargé de la difficile mission d'ouvrir les itinéraires et de protéger les convois, a fait l'admiration de tous par le constant courage de ses équipages, lourdement éprouvés dans de nombreuses embuscades, et par l'exceptionnelle valeur combative déployée en toutes circonstances.

Conservant intacte son ardeur inlassable, il a continué pendant toute la campagne a être l'incarnation des plus belles vertus militaires.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec palme.

JORF du 13 juin 1948

15e citation

Le Ministre de la Défense Nationale

cite à l'Ordre de l'Armée

le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc

Décision n°12

Régiment blindé qui, depuis 1948, n'a cessé de se distinguer au Tonkin, partout où ses unités ont été engagées.

En 1948 et 1949, dans la région de Cao-Bang, un des Groupes d'Escadrons du RICM assure la sécurité des convois sur tous les itinéraires, et particulièrement sur la RC4, de Cao-Bang à Langson; dans la région de Haiphong-Haiduong, un autre Groupe d'Escadrons accomplit un travail de pacification particulièrement avisé et efficace.

En 1950 et jusqu'au mois de novembre 1951, sous le commandement du lieutenant-colonel de la Brosse, le Régiment prend une part active à de nombreuses opérations d'assainissement du Delta : "Tonneau" en mars 1950; "Parpaing" en mai 1950; "Dédale" en juillet 1950; "Géranium" et "Tulipe" en septembre 1950; "Méduse" en avril 1951; "Reptile" en mai 1951; "Citron" en septembre 1951; "Mandarine" en octobre 1951, ainsi qu'aux opérations de dégagement de Dinh-Lap, en octobre 1950, de Lao-Khe en mars 1951 et Ben-Tham en avril 1951.

Au cours de cette lutte incessante dans des régions les plus variées contre un adversaire chaque jour plus agressif et plus puissant en hommes et en matériel, le RICM a fait une fois de plus, la preuve de ses qualités techniques et guerrières, perdant en quatre ans : 147 tués, dont 12 officiers, 449 blessés, dont 16 officiers, et infligeant aux rebelles les pertes les plus sévères : 3.000 tués, 5.600 prisonniers, 34 mortiers et 500 fusils ou armes automatiques récupérés.

Régiment d'élite en tous points digne de son prestigieux passé.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec palme.

Signé : Pléven

16e citation

Le Ministre de la Défense Nationale

cite à l'Ordre de l'Armée

le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc

Décision n°37 du 21 juillet 1954

Régiment Blindé en tous points remarquables, qui continue à apporter à toutes les opérations du Nord Viet-Nam l'appoint de ses matériels puissants, servis par un personnel instruit et enthousiaste.

Après avoir participé aux opérations d'Hoa-Binh en décembre 1951 et janvier 1952, puis sous les ordres du lieutenant-colonel Maurel, de février à août 1952 au nettoyage du Delta du Fleuve Rouge, s'est illustré au cours du raid sur Phu-Doan, en octobre et novembre 1952, a ensuite pris une part importante au recueil des bataillons parachutés sur Lang-Son en juillet 1953, à l'assainissement du Tien-Lang et du Hung-Yen en août, septembre et octobre 1953, puis à l'action offensive de novembre 1953 sur Phu-Nho-Quan, infligeant à l'adversaire en 27 mois des pertes s'élevant à 1.200 tués, 1.800 prisonniers, 200 embarcations coulées et 800 armes saisies.

S'est acquis, à juste titre, l'estime et la confiance des troupes appuyées.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec palme.

JORF du 3 août 1954

17e citation

Le Ministre de la Défense Nationale et des Forces Armées

cite à l'Ordre de l'Armée

le Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc

Décision n°45 du 19 octobre 1955

Régiment blindé animé d'un esprit offensif remarquable, liant la ténacité et l'endurance à l'audace et à la rapidité

A pris sous le commandement du lieutenant-colonel Thiers une part essentielle, de février 1954, au cessez-le-feu, à la bataille des communications du Nord-Vietnam, marquée par des dégagements d'ouvertures de routes à Nhu-Quinh, les 27 mars et 21 avril, à Bach-San, le 3 juin, et de nombreuses missions d'escortes et patrouilles effectuées par son escadron de vedettes fluviales, qui s'est illustré sur le canal des bambous, le Song-Thai-Binh, le Song-Van-Uc, et le 28 juin lors d'une embuscade dans la Tête de Vipère.

Opérant en sous-groupement blindé, s'est distingué à partir du 6 mars dans la région de My-Trach, Gia-Loc, Van-Giang, et particulièrement dans la région ouest de Vietri du 9 au 28 juin. A donné toute sa mesure lors de rétablissement de la RP 39 au cours duquel il a fait échec à une manoeuvre VM à Dong-Ly, le 11 juillet, et décimé un bataillon VM qui attaquait son point d'appui à Tien-Khe, le 18 juillet.

A infligé à l'adversaire, au cours des six derniers mois de lutte, des pertes s'élevant à plus de 400 tués, 50 prisonniers, 15 armes lourdes et 100 armes individuelles.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec palme.

JORF du 29 octobre 1955

Le Ministre de la Défense Nationale

cite à l'Ordre de l'Armée

le 1er Escadron du RICM

Décision n°31

Unité d'élite qui a débarqué en Indochine, en octobre 1945, avec les premiers éléments du Corps expéditionnaire.

Participant à la conquête, à la pacification de la région de Saïgon, puis au Sud Annam, et ensuite dirigé sur Haïphong, où, sous le commandement du Capitaine Roussel, ses chars sont l'élément principal du dégagement de la ville, de la RC5 de Haiduong à Nam-Dinh. Détachant au début de 1948 deux pelotons en Haute Région, ses chars, les premiers qui aient jamais sillonnés ces routes, assurent sans défaillance, mais au prix de lourds sacrifices, la sécurité des axes Cao-Bang, Langson et Cao-Bang, Bac-Kan. Chargé en même temps de l'important quartier de Cat-Bi, englobant aux portes de Haïphong le terrain d'aviation dont la sécurité est capitale, il pacifie en quelques mois, capturant trois cents agents VM, anéantissant huit cellules de renseignement, de sabotage et d'assassinat, détruisant en totalité les organismes du Lien Viet de Haïphong, décimant 3 sections de la compagnie 29 du SEVM tout en récupérant de l'armement et de nombreux documents intéressants. Regroupé en 1951, en réserve générale, participe à toutes les opérations du Delta oriental et central : en particulier, le 6 décembre 1951, vers Binh-Phiem un de ses pelotons arrête net une attaque qui laisse une centaine de cadavres sur le terrain, tandis que le 15 janvier, à Trung-Ia, un autre peloton sauve une unité d'infanterie sévèrement accrochée, permettant ainsi la récupération de 25 armes dont 1 FM, et infligeant à l'adversaire 39 tués et de nombreux blessés.

Escadron blindé de tout premier ordre qui, en six ans de combats incessants, a infligé aux rebelles de lourdes pertes et s'est montré le digne héritier de ses aînés.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec palme.

JORF du 28 juin 1952

Le Général commandant en chef les Forces Terrestres, Aériennes et Navales en Indochine

cite à l'Ordre du Corps d'Armée

le 2e Peloton du 1er escadron du RICM

Ordre général n°218 du 15 mars 1953

Unité d'élite qui, sous les ordres de l'adjudant-chef Dalbera, s'est magnifiquement distinguée à plusieurs reprises au cours de l'été 1952 dans le Nghia-Hung et le Ly-Nhan et notamment en dégageant à deux reprises le PC du Groupe Mobile n°4.

Rompue à la reconnaissance, parfaitement disciplinée, manoeuvrière, à l'image d'un chef ardent et audacieux, a participé à un raid des blindés du Sous-Groupement Blindé n°1, le 10 novembre 1952, à partir de Phu-Doan, en direction de Yen-Bai.

Le 17 novembre 1952, à Chan-Mong, s'est comporté héroïquement après l'attaque du Régiment 36 de la Division d'Élite n°308, en réalisant miraculeusement la jonction entre les unités séparées sur la RC2 par la masse d'attaque ennemie.

Bazookée, grenadée, tirée à bout portant, a franchi cependant les barrages en écrasant nombre de soldats rebelles. A détruit à bout portant une section adverse et récupéré les 2 FM, le mortier léger et l'armement individuel.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec étoile de vermeil.

Signé : Salan

Le général de Division Salan

Commandant par intérim les Forces Terrestres en Extrême-Orient

cite à l'Ordre du Corps d'Armée

le 2e Escadron du RICM

Ordre général n°479 du 31 décembre 1948

Unité blindée d'élite qui depuis son débarquement en Cochinchine le 5 novembre 1945, a pris part aux opérations de dégagement de Saïgon, du Sud Annam, Dran, Phan-Rang, Ban-Goi, Nha-Trang, Phang-Ri, Phan-Tiet, du cap Varella et à l'opération des Provinces de Battambang et Sisophon.

A partir du 7 octobre 1947, participant sous le commandement du capitaine Lionnard aux opérations en Haute-Région du Tonkin, s'est toujours trouvé en pointe d'avant-garde dans le secteur particulièrement difficile de Cao-Bang, recevant pour mission d'escorter et de protéger les convois sur les routes de montagne propices aux embuscades et prenant une part active aux opérations à pied en montagne, en particulier dans les régions de Tra-Linh et de Nuoc-Hai.

En dépit des pertes éprouvées et des difficultés multiples, a conservé un dynamisme et un moral étonnants infligeant de lourdes pertes aux rebelles et s'emparant d'un armement et d'un matériel importants.

S'est montré digne des glorieuses traditions de l'Armée Coloniale et d'un Régiment prestigieux entre tous.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec étoile de vermeil.

Signé : de Périer

Le Général de Corps d'Armée Navarre

commandant en chef des Forces Terrestres, Aériennes et Navales en Indochine

cite à l'Ordre de la Division

le 2e Escadron du RICM

Ordre général n°939 du 10 octobre 1953

Magnifique unité d'auto-mitrailleuses du Groupe d'Escadrons de Reconnaissance de la 2e Division de Marche du Tonkin qui a assuré sans défaillance et quotidiennement de nombreuses missions d'ouverture du route, d'escorte et de protection de convois.

En septembre et octobre 1951 a été engagé dans une opération d'envergure au nord et à l'ouest de Ninh-Giang (Nord Vietnam). Depuis février 1952, sous l'active impulsion de son chef, le capitaine Toulon, n'a pas cessé de sillonner les routes de la zone nord, intervenant dans les délais les plus brefs au profit des unités d'infanterie et maintenant intact son potentiel malgré le rythme sans cesse accru de ses missions.

Vient encore de se distinguer le 16 avril 1953 à Hung-Yen (Nord Vietnam) en permettant le décrochage de trois compagnies en sérieuse difficulté et en infligeant des pertes très sévères aux rebelles.

A vu, en moins d'un an, près de deux tiers de ses véhicules sauter sur des mines et, malgré des pertes sensibles en personnel, a poursuivi ses missions de jour et de nuit, obtenant toujours des résultats remarquables.

Unité d'élite, digne en tous points des glorieuses traditions du Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec étoile d'argent.

Le Général de Division Salan

Commandant par intérim les Forces Terrestres en Extrême-Orient

cite à l'Ordre du Corps d'Armée

le 3e Escadron du RICM

Ordre général n°124 du 4 mars 1948

Magnifique unité qui, sous l'impulsion et le commandement du capitaine Lartigue, soit seule, soit avec les autres éléments du RICM s'est affirmée au Tonkin, constamment engagée dans de durs combats au cours desquels elle a perdu en un an de campagne 26 morts au Champ d'Honneur et 18 blessés.

Débarquée le 9 mars 1946, prend immédiatement une part prépondérante aux opérations de police entreprises à Haïphong, rétablit l'ordre et impose à tous le respect de nos couleurs.

Lors du coup de force du 20 novembre 1946, au prix de durs combats s'empare du Théâtre et des principales positions tenues par les rebelles. Après avoir dégagé nos postes menacés, continue en décembre 1946 son effort en direction de Hanoï; réussissant à atteindre Haïduong le 25 décembre et à assurer la liaison avec deux compagnies du 6e RIC encerclées depuis le 19 décembre; participe ensuite au maintien de la sécurité de nos axes par une série d'opérations menées autour de la route coloniale n°5 dégageant complètement la région de Quang-Yen, Kien-An et Do-Son.

Après de brefs préparatifs, au cours de la campagne d'automne 1947 en Haut-Tonkin, dans un élan irrésistible, s'empare successivement de Basa, Belair, Bancao, Ngan-Son, Na-Fac et Phu-Tong-Hoa, qui est atteint le 16 octobre. Malgré une résistance acharnée des rebelles qui tentent des embuscades presque journalière (route de Cho-Don et Cho-Ra notamment) brise leurs efforts et leur inflige des pertes considérables.

Fidèle aux plus belles traditions coloniales, riche de ses exploits durant la campagne de France et d'Allemagne, le 3e escadron du RICM n'a cessé de faire preuve partout d'une ardeur inlassable et d'une combativité qui ne s'est jamais démentie.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec étoile de vermeil.

Signé : Salan

Le Ministre de la Défense Nationale

cite à l'Ordre de l'Armée

le 3e Escadron du RICM

Magnifique escadron blindé de reconnaissance qui, depuis mars 1946, dans des conditions particulièrement difficiles, oeuvre pour la paix du Vietnam-Nord.

Après deux années d'un labeur incessant dans la région du Delta, a été implanté en mars 1949 en Haute région, dans le secteur de Bac-Kan puis sur la RC4 de Cao-Bang à Moncay, sur la RP13 de Dinh-Lap à Luc-Nam, sur la RP18 de Tien-Yen à Hongay.

Dans ces régions particulièrement défavorables aux engins blindés, avec un matériel extrêmement fatigué; malgré les plus dures épreuves au cours desquelles sont tombés les meilleurs de siens; malgré la dispersion et l'isolement parfois complet de ses pelotons détachés, a toujours réussi à venir à bout des difficultés les plus rudes et à mener à bien, avec le maximum de résultats, la totalité des missions d'appui de feu et d'ouverture de route et de renseignement qui lui furent demandées.

Grâce aux brillantes qualités de commandement et d'intelligence de ses cadres, grâce à la valeur technique de ses spécialistes, grâce à l'allant, au courage et à l'esprit de sacrifice de ses équipages journellement mis à contribution, s'est imposé au cours de toutes les opérations auxquelles il a participé comme élément prépondérant pour le succès de notre cause.

Digne de ses anciens des campagnes du Maroc, le 3/RICM continue à montrer magnifiquement sur le Théâtre d'opération d'Indochine le vrai visage de la France pacificatrice.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec palme.

Signé : Redon

Le Ministre de la Défense Nationale

cite à l'Ordre de l'Armée

le 4e Escadron du RICM

Décision n°34 du 25 novembre 1950

Après avoir participé brillamment aux campagnes de France et d'Allemagne le 4e escadron débarque en Cochinchine le 5 novembre 1945 et prend part aux opérations de Gia-Dinh puis de Phan-Rang, Ban-Coi et Nha-Trang. En octobre 1946, il part pour le Cambodge où il participe à l'occupation des provinces de Battam-Bang.

Regroupé en mai 1947, cette belle unité rejoint le Tonkin où, après avoir participé aux opérations de pacification de la région sud de Haïphong elle est engagée dans les opérations d'automne 1947 en Haute-Région.

Basée d'abord à Nguyen-Binh et Na-Fao, regroupée en juillet 1948 à Cao-Bang, ses pelotons escortent et protègent les convois de ravitaillement sur des routes particulièrement difficiles et propices aux embuscades. Les officiers, les sous-officiers, les hommes de troupe font preuve d'une ardeur infatigable et d'un enthousiasme débordant et forcent l'admiration des unités d'infanterie et du Train auxquelles ils apportent lors de violents combats rebelles, l'appui de leurs feux puissants.

En novembre 1948, l'escadron rejoint le Delta, il occupe à nouveau le quartier sud de Haïphong. Grâce à l'activité incessante de ses pelotons tenant garnison dans les postes, l'ordre est maintenu et en avril 1949, quand il quitte ce quartier, la pacification a fait de grands progrès.

Stationné dans le quartier de Kinh-Giao, il a fait preuve de la même activité, les cadres donnent le meilleur d'eux-mêmes dans de continuelles actions de détails et récupérant 21 fusils, 3 pistolets-mitrailleurs, 10 pistolets, 500 grenades, 600 mines, tuant 134 rebelles, font 700 prisonniers.

Escadron dont les combattants se sont révélés les dignes successeurs de ceux qui reprirent Douaumont et font de leur Régiment le plus glorieux de l'Armée Coloniale.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec palme.

Signé : JORF du 3 décembre 1950

Le Général commandant la 2e DMT et la Zone Nord

cite à l'Ordre de la Division

le 4e Escadron du RICM

Décision du 11 mars 1953

Magnifique unité de chars du GRD2 qui, agissant tous moyens réunis, sous les ordres du capitaine Blanchet, s'est très brillamment distinguée au cours des opérations "Normandie", "Nice" et dans des actions locales très payantes.

Du 24 janvier au 10 février 1953, engagé presque journellement au Sud de la RC5 en pleine période de crachin et en terrain difficile, parvient néanmoins à accrocher le 664/42 le 27 janvier au village fortifié de An-Cu. Brisant totalement la résistance adverse, permet au 3/21e RIC de pénétrer dans la localité et de s'y maintenir malgré de violentes réactions.

Le 12 février au matin, entre les villages de Bui-Xa et de Tu-Ky nord de Lac-Dao (Nord-Vietnam) surprend une compagnie rebelle en flagrant délit de retraite, l'aborde à moins de 50 mètres et l'anéantit.

Du 23 février au 28 février, pendant "Nice" opère des pointes profondes en avant du GM3 et aide à la prise des villages de Nhi-Giang, Dai-Bai, Thanh-Lieu, Bich-Ke, Luong-Xa, Dao-Xuyen et Vinh-Trai, tenus par l'ennemi.

Enfin à "Nice II" participe à l'écrasement des compagnies du bataillon 18, le 1er mars à An-Tu et An-Phu, et le 2 mars dans la région des "Pins parasols".

Ainsi, par son audace, sa rapidité, sa volonté d'abordage en toutes circonstances de temps et de lieux, a infligé à l'adversaire des pertes très sévères s'élevant pour lui seul à plus de 200 tués et assurant directement sous ses canons la récupération de 2 mitrailleuses, 4 mortiers de 60, 8 FM et plus de 100 PM et fusils.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec étoile de bronze.

Signé : Cogny

Le Général de Corps d'Armée Carpentier

commandant en chef les Forces Armées d'Extrême-Orient

cite à l'Ordre du Corps d'Armée

le 5e Escadron du RICM

Ordre général n°479 du 3 décembre 1949

Unité qui, dès sa formation en 1947, a été engagée dans le quartier sud de Haïphong (Tonkin), où en moins de cinq mois elle a réussi, par des opérations successives et l'installation de nouveaux postes à étendre notre zone d'action du Lach-Tray, au Vannuc et à la mer.

Sous l'actif commandement du capitaine Lapierre et grâce à une politique avertie appuyée sur d'incessantes actions militaires et des incursions profondes en zone rebelle, a réussi à rallier à notre cause 50.000 habitants.

Envoyé en zone frontière en mars 1948, le 5e escadron, reprenant sa mission essentielle d'unité blindée, a participé pendant plus d'un an à la sécurité des routes du secteur de Cao-Bang. Ses pelotons basés à Pac-Kan et à Nâ-Fac, puis regroupés à Cao-Bang n'ont cessé dans un terrain propice aux embuscades au milieu des embûches d'un adversaire particulièrement agressif, de remplir avec éclat des missions d'escorte ou d'intervention. En particulier, lors des opérations de dégagement du poste de Phu-Thong-Hoa (Tonkin) ses pelotons engagés en totalité ont manifesté une ardeur, une valeur combative et un esprit de sacrifice qui ont forcé l'admiration.

Escadron qui s'est élevé d'emblée au niveau des meilleurs, et dont les combattants ont été dignes des fantassins de Douaumont comme des blindés de Mulhouse.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec étoile de vermeil.

Le Général de Corps d'Armée Salan

commandant en chef des Forces Terrestres, Aériennes et Navales en Indochine

cite à l'Ordre du Corps d'Armée

le 5e Escadron du RICM

Ordre général n°1354 du 11 octobre 1952

Sous l'énergique impulsion du lieutenant Février le 5e escadron du RICM a, en 1949, 1950, obtenu par son travail incessant des officiers, sous-officiers et hommes de troupe, des résultats remarquables dans la pacification du quartier d'Haïduong. En 18 mois, la superficie contrôlée est passée de 100 à 500 km² : 120.000 habitants ont été ralliés, de nombreuses routes ouvertes à la circulation, un important armement a été pris aux rebelles au cours des embuscades et coups de main journaliers, ainsi que pendant les opérations d'ensemble auxquelles l'escadron a participé.

En 1951, ses pelotons forment la reconnaissance des 3 sous-groupements blindés et participent à toutes les opérations dans la région du Thaï-Binh, de Phu-Ly et du Bavi. Pendant l'hiver 1951-1952, le 5e escadron assure au prix de lourdes pertes, le passage des convois d'Hao-Binh sur la RC6. En 1952, ses pelotons détachés dans les groupements mobiles, participent à toutes les opérations menées sur le Canal des Rapides, dans le Khé-Sat, le King-Mon et le Do-Son.

Bel escadron, qui en 40 mois de travail acharné et de combats incessants a montré dans l'accomplissement des missions très variées qui lui ont été confiées, qu'il savait maintenir les plus belles traditions de l'Armée Coloniale : Conquérir et Pacifier.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec étoile de vermeil.

Le Ministre de la Défense Nationale

cite à l'Ordre de l'Armée

l'Escadron de Vedettes du RICM

Décision n°59 du 14 novembre 1953

Escadron de vedettes fluviales du Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc qui, depuis août 1950, au prix d'innombrables heures de navigation de jour comme de nuit et dans un climat de complète insécurité, a participé largement au maintien de l'intégrité du réseau fluvial du Nord Vietnam.

Parcourant inlassablement les cours d'eau de la zone de Haïphong, de la zone nord et du secteur de Ninh-Giang (Song-Van-Uc, Thai-Binh, Kinh-Thai, Kim-Mon, Canal des Bambous) a pris part à toutes les opérations menées au cours de l'année 1950-1951 dans le delta du Fleuve Rouge.

Présent à la bataille de Hoa-Binh en décembre 1951, a perdu glorieusement un peloton complet, coulé sur la Rivière Noire.

En 1952 et 1953 sous l'impulsion dynamique du capitaine Lebe, après avoir été doté d'un matériel moderne et puissant à la mesure de la valeur de ses équipages, a étendu sa zone d'action à tout le Nord Vietnam, et a participé, souvent tous moyens rassemblés, à toutes les opérations d'envergure, se signalant notamment au cours du raid sur Phu-Doan (Nord Vietnam) du 29 octobre au 26 novembre 1952, lors du nettoyage de la zone nord du 21 janvier 1953 au 3 mars 1953 et pendant l'opération d'assainissement du sud du Delta du Fleuve Rouge du 25 mars au 1er mai 1953.

Dans toutes ces actions, grâce à la parfaite mobilité, l'admirable allant et le courage magnifique de ses équipages, a porté des coups très durs aux VM semant la mort sur les berges et envoyant par le fond de nombreux rebelles et des stocks importants de marchandises.

A pleinement mérité l'admiration que lui porte la Marine et l'Armée de Terre.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec palme.

JORF du 24 novembre 1953

Le Ministre de la Défense Nationale et des Forces Armées

cite à l'Ordre de l'Armée de Mer

l'Escadron de Vedettes du RICM

Décision du 1er décembre 1954

Magnifique formation de combat

Sous les ordres des capitaines Lebe et Devilliers a participé au sein des Forces Maritimes du Nord Vietnam à toutes les grandes opérations du Delta en 1953 et 1954.

Intégré aux Forces Maritimes du Fleuve Rouge s'est particulièrement distingué en août 1953 dans le nettoyage du Tien-Lang et en septembre au cours d'un bouclage dans le canal des Bambous. A partir d'octobre, cet escadron associé aux Dinassauts, a poussé des raids profonds en zone rebelle sur le haut Fleuve Rouge, sur le Day, sur le canal des rapides et sur le Song-Thai-Binh.

Au cours des actions, au prix parfois de lourds sacrifices en hommes et en matériels, l'Escadron de Vedettes du RICM a infligé des pertes importantes aux rebelles à l'occasion du franchissement de fortes embuscades retranchées sur plusieurs kilomètres de rivage notamment en novembre 1953 dans les arroyos du Sud Vietnam Tien-Lang, le 3 décembre dans la zone du Song-Thai-Binh, les 20 janvier et 5 février 1954 dans la région nord de Haïduong et le secteur des Sept Pagodes.

A fait en toutes circonstances, l'admiration des marins qui combattaient à ses côtés, par son ardeur au combat, son habileté manoeuvrière et son mépris du danger.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec palme.

JORF du 10 décembre 1954

Le Président du Conseil des Ministres

cite à l'Ordre de l'Armée

le Groupement Blindé du Tonkin

Décision n°18 du 4 mars 1948

Le Groupement Blindé du Tonkin, sous le commandement du colonel Grosjean, et comprenant le 1er Régiment de Chasseurs, le Groupe d'Escadrons Coloniaux(*), le Bataillon Porté du Tonkin(*) et un détachement du 4e Régiment de Marche du Tchad aux ordres du chef de bataillon Grall, a participé à tous les combats menés à Haïphong, Langson, Hanoï, Haïduong, Phu-Lang-Tuong et Nal-Dinh.

A Hanoï en particulier lors de l'agression du 19 décembre a assuré dans les meilleures conditions de rapidité et d'ordre, le déclenchement des patrouilles de sécurité dans une ville immense, par une nuit d'encre, au milieu de mines, des grenades incendiaires, et des abattis qu'un adversaire préalablement posté suivant un plan minutieusement préparé, multipliait sur tous les itinéraires. A ainsi pu secourir à temps la grande majorité de la population civile française.

Depuis cette date, a pris une part magnifique au dégagement de la ville, livrant de durs combats de rues, enlevant d'innombrables barricades, franchissant des coupures toujours renouvelées. S'est soudé étroitement à l'infanterie qui l'accompagne, et par l'efficacité de son action, a constamment facilité la périlleuse tache de celle-ci, à laquelle ses combattants, impatients de s'affranchir des obstacles que ses blindés ne pouvaient quitter, se sont souvent impétueusement mêlés.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec palme.

Signé : Schuman

(*) pm : Unités du RICM

Le Ministre de la Défense Nationale

cite à l'Ordre de l'Armée

le Groupe d'Escadrons de Marche du RICM

Décision n°16 du 7 juin 1951

Unité d'élite formée avec des éléments provenant du 2/23e Régiment d'Infanterie Coloniale et du Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc qui, sous les ordres du chef de bataillon Thiers, quelques mois après sa formation et grâce à une activité inlassable des cadres et des hommes de troupe, a contribué à la pacification d'une importante partie du Delta tonkinois.

Indépendamment des actions locales visant au maintien de la sécurité dans les régions placées sous notre contrôle ou récemment pacifiées, le Groupe d'Escadrons de Marche du RICM a participé brillamment aux opérations qui ont abouti à l'occupation du Tien-Lang et dans le cadre plus général des opérations "Diabolo" et "Tonneau" à celles qui ont permis de rétablir notre influence sur un vaste territoire situé au sud du Canal des Bambous, s'étendant du Song-Thai-Binh au Song-Giem-Ho et comprenant le district du Vinh-Bao encore jusqu'à ces derniers mois un des foyers les plus actifs de l'action politique et militaire rebelle dans le Delta.

Par la suite a mené avec succès pendant l'opération "Zoé", du 5 au 16 juillet, le nettoyage du massif du Trai-Son, repaire des unités rebelles au nord de Haïphong, puis lors des opérations "Dédale" du 20 au 22 juillet, dans l'île de Ha-Vinh, "Géranium" et "Canine", du 7 au 28 septembre 1950, dans le Dong-Trieu et l'île de Lo-Son, ses escadrons ont participé à des actions d'ensemble qui ont mis particulièrement en relief ses brillantes qualités manoeuvrières.

235 fusils et mousquetons, 7 fusils-mitrailleurs, 13 mortiers, 3 pistolets-mitrailleurs, 3 bazookas, 50 pistolets et revolvers, 1.274 mines, 1.255 grenades, 61 obus, 1.580 cartouches récupérées, de nombreuses embarcations, des stocks importants de ravitaillement, des postes détruits, 1.190 tués, 1.979 prisonniers, 618 suspects arrêtés telles furent les pertes infligées à l'adversaire par le Groupe d'Escadrons de Marche en quinze mois d'une activités incessante tandis qu'il n'avait lui-même que 25 tués, 41 blessés et 27 disparus.

Forts de qualités militaires et morales qui les animent, les Français et les Autochtones qui composent le Groupe d'Escadrons de Marche du 1er Régiment de France constituent une des meilleures garanties de succès dans l'oeuvre qu'ils ont entreprise : "Assurer et maintenir la grandeur de l'Union Française."

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec palme.

JORF du 13 juin 1951

Le Général de Corps d'Armée Salan

commandant en chef des Forces Terrestres, Aériennes et Navales en Indochine

cite à l'Ordre du Corps d'Armée

le Groupe d'Escadrons de Marche du RICM

Ordre général n°1333 du 11 octobre 1952

Unité d'élite qui, sous le commandement du capitaine Jean, puis du capitaine Dorard, grièvement blessé alors qu'il l'entraînait au combat, a pendant deux ans donné de nouvelles preuves de sa valeur au feu, aussi bien que dans le travail de pacification.

Après avoir constitué l'infanterie d'accompagnement des chars M24 et participé avec eux aux opérations du printemps 1951 et en particulier au dur combat de Ben-Tam ou, sur 2 escadrons engagés, il a perdu 40 hommes dont les deux commandants d'unités, le GEM/RICM s'est vu confier l'important secteur de Nam-Dinh.

En moins de six mois, les pertes infligées aux rebelles s'élevaient à 530 tués, 1.650 prisonniers, 104 armes individuelles, 3 FM, 11 mortiers, des centaines de grenades, mines, obus, un nombreux matériel divers, faisant ainsi de ce secteur une zone d'insécurité pour les rebelles.

Bataillon de premier ordre qui restera la preuve vivante de ce que peuvent réaliser des Vietnamiens instruits et encadrés par des Coloniaux et Cavaliers français.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec étoile de vermeil.

Le Général de Corps d'Armée Salan

commandant en chef des Forces Terrestres, Aériennes et Navales en Indochine

cite à l'Ordre du Corps d'Armée

le Bataillon de Marche du RICM

Ordre général n°1142 du 19 juillet 1952

Formé fin février 1951, le Bataillon de Marche du RICM s'est montré d'emblée digne de servir dans les rangs du "Premier Régiment de France".

Commandé successivement par les capitaines Abrial et Stremsdoerfer il a pendant un an, après avoir pacifié le Tien-Lang et le Thuy-Anh, été le principal artisan de la présence franco-vietnamienne dans le secteur autonome de Ninh-Giang infligeant aux rebelles, au prix de durs services, des pertes doubles de son propre effectif et lui enlevant 11 PA, 2 PM, 105 fusils, 1 FM, 1 mitrailleuse, 12 mortiers ou lance-grenades, des centaines de mines, grenades et obus, des milliers de cartouches, de nombreux documents et un important matériel divers comportant en particulier un poste radio.

S'est particulièrement distingué à Ung-Mo les 15 et 16 septembre (opération Mirabelle) à Le-Xa et à Van Hoi les 30 septembre et 9 octobre (opération Citron) à Dong-Lao le 26 décembre, à Tu-Lam le 9 janvier 1952, à Tra-Dong le 18 janvier, dans le Tu-Ky et enfin le 11 février à Cu-Lai.

Unité d'élite qui au cours de sa brève existence a ajouté une nouvelle page de gloire à la liste déjà longue des hauts faits accomplis par ses anciens.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec étoile de vermeil.

Opérations au Tchad et au Liban - 1978

18e citation

Le Ministre de la Défense

cite à l'Ordre de l'Armée

le Régiment d'Infanterie Chars de Marine

Décision n°118 du 25 octobre 1978

Fidèle à sa réputation légendaire, le Régiment d'Infanterie Chars de Marine vient à nouveau de s'illustrer brillamment en 1978.

S'est particulièrement distingué au cours d'actions menées au profit d'un pays lié à la France par des accords de coopération. A notamment soutenu vigoureusement une unité de l'Armée Nationale de ce pays, face à un adversaire nombreux, combatif et fanatisé par des succès antérieurs.

S'est consacré ensuite, sans relâche, à la sécurité du territoire, patrouillant de jour et de nuit, protégeant la population et contribuant ainsi au rétablissement de la paix.

Simultanément, un de ses escadrons, détaché au profit de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban, a d'abord participé avec succès au contrôle de la plaine de Tyr et à l'établissement d'un rideau de postes entre les belligérants. Le 2 mai, a dégagé des éléments amis pris sous un feu violent, rétablissant ainsi la situation et permettant l'instauration d'un cessez-le-feu. Engagé ensuite au profit de l'ensemble de la Force, a contribué largement à en affermir l'autorité par ses patrouilles incessantes, la précision de ses renseignements et le respect qu'il a su inspirer aux antagonistes.

Régiment d'élite, le Régiment d'Infanterie Chars de Marine continue d'incarner les plus belles vertus militaires mises au service de la paix et à contribuer au renom des armes de la FRANCE.

Signé : Yvon Bourges

Guerre du Golfe - 1991

Le Ministre de la Défense

cite à l'Ordre du Corps d'Armée

le 1er Escadron du RICM

Décision n°84

Magnifique unité commandée par le capitaine Sioc'Han de Kersabiec, a débarqué le 7 janvier 1991. Immédiatement détaché auprès du 2e Régiment Étranger d'Infanterie, s'est comporté de manière exemplaire tant dans la phase de préengagement que lors de l'offensive en Irak à compter du 22 février 1991.

Bien que récemment équipé de matériels complexes, il en a très rapidement dominé l'aspect technique et tiré le meilleur rendement opérationnel.

Dans le cadre de l'engagement offensif en Irak de la Division Daguet, placé sous les ordres du colonel commandant le 2e Régiment Étranger d'Infanterie, s'est particulièrement illustré le 25 février 1991 lors de la conquête de l'aérodrome d'As Salman en enlevant ses objectifs avec panache et efficacité malgré les résistances adverses sans avoir à déplorer la moindre perte, facilitant par ailleurs l'assaut de la compagnie d'infanterie qu'il appuyait de ses feux.

Par sa conduite au feu, le sang-froid de son chef, remarquable entraîneur d'hommes, et la rigueur d'exécution de ses cadres et marsouins, a fait honneur à son Arme et a largement contribué au succès des combats conduisant à l'anéantissement d'une division d'infanterie irakienne.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec étoile de vermeil.

Signé : Joxe

Le Ministre de la Défense

cite à l'Ordre du Corps d'Armée

le 2e Escadron du RICM

Décision n°83

Commandé par le capitaine du Perron de Revel et détaché au sein du 3e Régiment d'Infanterie de Marine pour la durée de l'opération Daguet, a participé du 23 au 26 février à toutes les actions de la Division visant à détruire les lignes de défense de la 45e Division irakienne et à contrôler l'axe "Texas" menant à la ville d'As Salman.

Placé en soutien des unités de tête lors de la conquête de l'objectif "Rochambeau", môle de défense principal, a contribué, par la rapidité et la précision de ses feux, à la conquête rapide de plusieurs positions ennemies enterrées.

En tête du Régiment lors de l'action vers les hauteurs dominant As Salman, a, par son mouvement rapide et audacieux, permis au Régiment de s'emparer de son objectif au plus vite.

Brillant, remarquablement entraîné, a directement contribué à l'anéantissement de la 45e Division d'infanterie irakienne.

A ainsi fait honneur à son Arme et à l'Armée Française.

Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs avec étoile de vermeil.

Signé : Joxe

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